Le « grrr » de bonheur de Wim Wenders
La 65e Berlinale consacre le réalisateur allemand par un Ours d’or d’honneur.





La 65e Berlinale, qui vient de se conclure aujourd’hui, a rendu hommage à Wim Wenders, légendaire réalisateur d'outre-Rhin. À 69 ans, et plus de cinquante films à son actif, dont « L’ami américain », « Paris, Texas » (Palme d’Or au festival de Cannes en 1984), « Les ailes du désir », « Pina », le réalisateur originaire de Düsseldorf a connu dans son pays la consécration en recevant un Ours d’or d’honneur pour l’ensemble de son œuvre. Pour le directeur du festival, Dieter Kosslick, « son œuvre de réalisateur, de photographe et d’auteur, transversale et multiple, est gravée dans nos mémoires ».

Durant les deux semaines de la Berlinale, où se pressent plus de 450 000 spectateurs dans les dix lieux de projection, un mini festival Wim Wenders était organisé avec neuf projections de ses films cultes en version restaurée et numérisée. Etait également présenté hors compétition « Every Thing Will Be Fine », son dernier film, où James Franco est Tomas, un écrivain qui, par accident, heurte mortellement un enfant avec sa voiture par une nuit d'hiver sur une route enneigée au Canada. Un film en 3D qui renforce le réalisme de l’histoire et rend davantage palpable les sentiments des personnages.
Interrogé sur la sélection de ses films présentés lors de cette Berlinale, Wim Wenders est revenu sur son souhait « qu’il y ait ce large éventail, allant du premier au dernier film en date, car je voulais que l’on ait la vision d’une œuvre en cours et pas d’une œuvre achevée. »
Son dernier documentaire, « Le sel de la terre », est nominé aux Oscars. C’est la seule distinction qui manque à son palmarès malgré deux précédentes nominations. En outre, Wim Wenders sera bientôt en vedette au MoMA de New York, qui lui consacrera une rétrospective à partir du mois de mars.

Cette Berlinale était également l’occasion pour Glashütte Original, manufacture horlogère allemande partenaire du festival depuis cinq ans, de remettre le « Made in Germany – Perspektive Fellowship » qui encourage un jeune cinéaste allemand dans la réalisation d’un projet. Cette année, le prix a été remis à Oskar Sulowski pour « Rosebuds », un film sur la rencontre de deux frères, l’un criminel et l’autre drogué, avec Katharina, une jeune catholique. La confrontation de ces univers touche de nombreuses questions sensibles liées à la vie, la quête de soi, la mort avec une très forte émotion, que le film s’attachera à transmettre.
