Baroud d'honneur du 747
Air France a fait voler son Jumbo jet pour la dernière fois cette semaine. Pluris était du voyage, bien sûr.


C’était la « der des der » pour le Boeing 747 d’Air France : après un dernier vol commercial lundi entre Mexico et Paris, deux Jumbo Jets de la compagnie française ont survolé la France jeudi dernier pour la dernière fois dans un vol réservé aux passionnés d’aviation. La fin d'une histoire qui a commencé en 1970 avec l'arrivée du premier des 68 B747 exploités par Air France, et qui ont transportés 250 millions passagers. Deux des trois derniers modèles vont retourner chez le loueur d'avions qui en a la propriété, tandis que le troisième sera vendu pour quelques millions d'euros.

Difficile d’anticiper l’émotion suscitée par la fin du Boeing 747 d’Air France.
Jeudi dernier, la compagnie a organisé deux vols spéciaux autour de la France pour les fans du mastodonte. Un seul était prévu au départ, mais devant le succès de l’opération, Air France a décidé d’en planifier un second.
« Nous avons reçu 30.000 demandes de clients en 24 heures et les 432 places par vol se sont envolées en quelques heures », expliquait un porte-parole de la compagnie. Les heureux élus, qui ont payé 220 € chacun, ont bénéficié de commentaires sur le fonctionnement de l’avion, ainsi que d’un déjeuner gastronomique au champagne.

La compagnie a été surprise par cet engouement. « Le 747, c’est le symbole de la classe économique et donc de la démocratisation du transport aérien, il rappelle à tout le monde de bons souvenirs de vacances, explique Frédérique, hôtesse sur le 747 depuis 18 ans. Avant lui, l’avion était réservé à une petite élite. »
Persuadés de vivre un moment historique, les passionnés d’avion étaient prêts à payer le prix pour faire partie des happy few. Et ceux qui n’arrivent pas à décrocher de place font des pieds et de pains pour profiter quand même du spectacle : « Pour ces derniers vols, on a vu comme lors de chaque vol historique, des personnes se masser en bout de piste pour photographier le décollage ou l’atterrissage de l’avion », ajoutait le porte-parole d’Air France.
Avec 120 000 personnes pratiquant une activité aéronautique et 500 000 qui se précipitent au salon du Bourget chaque année, cette passion pour les avions n’est pas près de s’évanouir en France. Les derniers vols commerciaux d’un avion sont toujours un événement, que les compagnies aériennes ne se font pas faute d’exploiter.

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