Mithridate, roi du Pont
Mithridate et ses fils convoitent la même femme : le chef-d'œuvre que Mozart a composé à l'âge de 14 ans, au Théâtre des Champs-Élysées.




De retour d’une guerre contre les Romains, Mithridate, roi du Pont (qui correspond au rivage méridional de la Mer Noire), souhaite épouser la belle Aspasie. Or, celle-ci est déjà convoitée par ses deux fils, Farnace, l’aîné sans scrupule, déjà marié à Ismène, qui fomente un complot pour renverser son père, et Sifare, le cadet, dont elle s’est éprise.
À partir de cette histoire passionnelle qui mêle trahison, vengeances et clémence, Racine avait bâti une tragédie. Mozart s’en est inspiré, à l’âge de 14 ans, pour composer Mitridate, re di Ponto, un opera seria dans la droite ligne du goût de son époque. Avec une maturité et une virtuosité stupéfiantes, il alterne les arias, dont le sublime Nel grave tormento, et les récitatifs, et saisit les émotions les plus vives avec une inspiration inouïe. À la fin, une œuvre magistrale qui a représenté une étape importante dans la carrière du jeune compositeur.
À partir de cette histoire passionnelle qui mêle trahison, vengeances et clémence, Racine avait bâti une tragédie. Mozart s’en est inspiré, à l’âge de 14 ans, pour composer Mitridate, re di Ponto, un opera seria dans la droite ligne du goût de son époque. Avec une maturité et une virtuosité stupéfiantes, il alterne les arias, dont le sublime Nel grave tormento, et les récitatifs, et saisit les émotions les plus vives avec une inspiration inouïe. À la fin, une œuvre magistrale qui a représenté une étape importante dans la carrière du jeune compositeur.

Avec somptuosité et énergie, Emmanuelle Haïm, en mozartienne avertie, dirige son propre orchestre, le Concert d’Astrée. La distribution est à la hauteur de son talent : l’Américain Michael Spyres, qui joue Mithridate ; Christophe Dumaux, contre-ténor subtil pour interpréter Farnace ; Myrtò Papatanasiu, soprano grecque délicate, dans le rôle de Sifare ; Patricia Petibon, qui interprète Aspasie avec sobriété ; et enfin Sabine Devieilhe, qui chante les suraigus d’Ismène avec une grande précision.
Quant à la mise en scène, Clément Hervieu-Léger a imaginé une troupe répétant Mithridate, texte à la main, avec habilleuse et figurants, dans un décor de scène de théâtre décati signé Eric Ruf.
Quant à la mise en scène, Clément Hervieu-Léger a imaginé une troupe répétant Mithridate, texte à la main, avec habilleuse et figurants, dans un décor de scène de théâtre décati signé Eric Ruf.
Mithridate, de W.A. Mozart, du 11 au 20 février 2016 au Théâtre des Champs Elysées.
