Le Soliloque de Grimm
La vie de Fred Loisel, sorte de Boudu sauvé des eaux mais coincé sous un pont du boulevard périphérique. Une pièce poétique et tendre de Bruno George.

Sous un pont du boulevard périphérique, un campement sauvage.
Un corps lourd s’extrait d’une tente Quechua, sorte de Diogène émergeant de son tonneau. C’est Fred Loisel, clochard de son état. Il vaque à ses occupations matinales, se prépare un café, s’assied dans un fauteuil. Sans oublier l’alcool qui coule à flots dès le matin, comme un antidote pour mieux affronter les éléments.
Ses quelques biens réunis autour de lui reconstituent un semblant d’appartement, qui comprend même un cabinet de toilette – certes un peu rustique.
Pendant quelques dizaines de minutes, Fred soliloque sur sa vie détraquée, confondant délire et réalité. Comédien raté, amoureux éconduit, il a fini par atterrir entre ces deux pylônes de béton glacé.
À la rue depuis trois ans, il est prisonnier de son isolement, malgré son voisinage de gueules cassées. Il raconte ses amitiés, ses frustrations, son absence de perspectives, la douloureuse indifférence des passants.
Dans ce monologue, Fred Saurel est admirable d’humanité. Il campe un Boudu (pas vraiment) sauvé des eaux plus vrai que nature, tragique et attachant.
Le texte de Bruno George, poétique, tendre et truculent mais jamais larmoyant, semble écrit sur mesure pour Fred Saurel. Son humour désabusé est teinté de fatalisme et de cynisme. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Fred n’a pas grand chose à espérer.
Le soliloque de Grimm, pièce de Bruno George, avec Fred Saurel, au Lavoir moderne parisien, 35 rue Léon, Paris 18e.
Les mardi 27 mars, 3 et 10 avril à 20h30.
Réservez !
Un corps lourd s’extrait d’une tente Quechua, sorte de Diogène émergeant de son tonneau. C’est Fred Loisel, clochard de son état. Il vaque à ses occupations matinales, se prépare un café, s’assied dans un fauteuil. Sans oublier l’alcool qui coule à flots dès le matin, comme un antidote pour mieux affronter les éléments.
Ses quelques biens réunis autour de lui reconstituent un semblant d’appartement, qui comprend même un cabinet de toilette – certes un peu rustique.
Pendant quelques dizaines de minutes, Fred soliloque sur sa vie détraquée, confondant délire et réalité. Comédien raté, amoureux éconduit, il a fini par atterrir entre ces deux pylônes de béton glacé.
À la rue depuis trois ans, il est prisonnier de son isolement, malgré son voisinage de gueules cassées. Il raconte ses amitiés, ses frustrations, son absence de perspectives, la douloureuse indifférence des passants.
Dans ce monologue, Fred Saurel est admirable d’humanité. Il campe un Boudu (pas vraiment) sauvé des eaux plus vrai que nature, tragique et attachant.
Le texte de Bruno George, poétique, tendre et truculent mais jamais larmoyant, semble écrit sur mesure pour Fred Saurel. Son humour désabusé est teinté de fatalisme et de cynisme. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Fred n’a pas grand chose à espérer.
Le soliloque de Grimm, pièce de Bruno George, avec Fred Saurel, au Lavoir moderne parisien, 35 rue Léon, Paris 18e.
Les mardi 27 mars, 3 et 10 avril à 20h30.
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