Oman à la rame
Robinsonnade dans la péninsule du Musandam.





Du kayak à Oman ? Quelle idée bizarre. Et pourtant… Le sultanat d’Oman, connu pour sa capitale Mascate, ses canyons et son désert, possède une péninsule rocheuse et aride séparée du reste du pays par les Emirats Arabes Unis, le Musandam. Cette exclave pointe droit sur le détroit d’Ormuz et au-delà, vers l’Iran. L’idéal pour découvrir ce bout du monde inaccessible par la route : prendre la mer sur un kayak fin, à la seule force des bras, sans moteur et sans foule, et en bivouaquant le soir sous les étoiles.
Au départ certes, le doute peut en éreinter plus d’un. Comment faire tenir ses affaires personnelles, la nourriture et l’eau sur ces frêles embarcations ? Ensuite il faut maîtriser son esquif chargé à ras bord, surtout au sortir du port de Khasab sillonné par des boutres de pêcheurs et d’énormes paquebots de croisière. Sans oublier les vagues traîtresses. Une fois le premier cap franchi, la mer devient immobile comme un lac, bordée de montagnes escarpées qui plongent à la verticale dans l’eau qu’elles teintent d’ocre, de rose et de violet. Dans cet environnement minéral, jalonné d’îles et entrecoupé de fjords, on aperçoit quelques rares villages accessibles seulement par la mer, comme celui de Sibi, habité par sept familles.
TEE-SHIRTS SALÉS
Alors on goûte le privilège l’isolement complet, dans une totale liberté. On croise des dauphins, des raies-aigles, des poissons-bagnards au corps strié de rayures, et même de petits requins. L’eau est lisse comme la soie. Un jour, on s’arrête pour grimper sur la crête de la langue de terre qui relie la péninsule au continent et jouir d’une vue époustouflante, à cheval entre le golfe Persique et l’océan Indien. Depuis un autre promontoire, on découvre au loin les côtes et les îles de la péninsule, comme une carte en 3D. Jour après jour, les shorts et tee-shirts blanchissent de sel, on oublie le monde et on se régale de poissons pêchés à la traîne pendant la journée.
Alors on goûte le privilège l’isolement complet, dans une totale liberté. On croise des dauphins, des raies-aigles, des poissons-bagnards au corps strié de rayures, et même de petits requins. L’eau est lisse comme la soie. Un jour, on s’arrête pour grimper sur la crête de la langue de terre qui relie la péninsule au continent et jouir d’une vue époustouflante, à cheval entre le golfe Persique et l’océan Indien. Depuis un autre promontoire, on découvre au loin les côtes et les îles de la péninsule, comme une carte en 3D. Jour après jour, les shorts et tee-shirts blanchissent de sel, on oublie le monde et on se régale de poissons pêchés à la traîne pendant la journée.
Ultime surprise : une sortie de nuit au milieu du plancton luminescent qui éclate en étincelles à chaque coup de pagaie. Magique !
