« A precious moment for all cinema lovers »
Le Festival du Cinéma américain de Deauville, un moment unique pour tous les amoureux du cinéma. Le slogan est ambitieux, les moyens mis en œuvre, impressionnants. Palmarès et coulisses de cette 40e édition !



Le palmarès du 40eFestival du Cinéma Américain de Deauville 2014 :
Grand Prix : "Whiplash" de Damien Chazelle
Prix du public: "Whiplash"
Prix du Jury : "The good lie" de Philippe Falardeau
Prix Révélation Cartier : "A girl walks home alone at night " d'Ana Lily Amirpour
Prix du 40eme anniversaire : "Things people do" de Saar Klein
Prix de la Critique Internationale : "It follows" de David Robert Mitchell
L'œil critique de Sophie Colin, envoyée spéciale sur les planches pour Pluris
"Whiplash" : Standing ovation lors de sa projection. Devenir l'un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération quitte à subir les humiliations d'un professeur sadique.
Un film qui swingue. Bon rythme. Atmosphère jazz. Sensible, et touchant. Plein de vie, de sueur et de sang. Un bon film vibrant !!
"The good lie" : une belle histoire qui a ému le festival, inspirée de faits réels qui retracent la fuite de cinq frères et sœurs des massacres de leur pays, le Soudan. Ils parcourent à pied 1000 km et finissent par parvenir à un camp de réfugiés dont ils ressortiront pour s'envoler vers les Etats-Unis. Un film émouvant et humain où il est question de survie, d'espoir, et nourri du souvenir indélébile de là où on vient.
De l'humour. De belles photos ; les couleurs chatoyantes de l'Afrique. Un moment fort du festival !!
"Things people do" : ou la dérive d'un homme subitement au chômage qui ne parvient pas à faire face à la situation. C'est lent et linéaire. Malgré une psychologie intéressante autour du lien père et fils, le film ne décolle jamais véritablement et reste fade jusqu'à la fin.
"It follows" : Le réalisateur a voulu faire un film d'horreur qui ne convainc hélas pas totalement le spectateur. Car si la bande son est électrique, promesse d'une intrigue qui vous saisit à bras le corps, la tension reste en pointillés d'un bout à l'autre du film. Décevant !
Quatre mots pour illustrer le festival de Deauville depuis les coulisses
Ses armes : un public de cinéphiles, un jury prestigieux présidé par Costa-Gavras, 14 films en compétition, reflet du cinéma américain indépendant trop méconnu des Français, des premières qui font le jeu de Pierce Brosnan, des hommages qui ont la « gueule » de Ray Liotta, et un Mick Jagger producteur qui déchaîne les passions. Des conférences de presse et des photo calls. Des documentaires et des vieux films. « Les Sept mercenaires », « Le Port de l’angoisse ».

Son QG : le Centre International de Deauville, plateforme de 18 000 m2 à la logistique sophistiquée et à la technologie de haut niveau.

Festival du cinéma Deauville Bobines
Ses audaces : une salle de projection de 1497 places dont la scène se situe à 14 m au-dessous du niveau de la mer et un système sonore révolutionnaire relayé par 64 haut-parleurs. Nom de code : « Dolby Atmos »

Ses accessoires : un tapis rouge, des projecteurs, des micros, des iPad, des oreillettes, des lampes de poche, des pass, des lunettes 3D, des écrans.

Festival du cinéma Deauville Projection
Ses coups de cœur : les survivants soudanais de « The Good Lie » de Philippe Falardeau, l'imbrication entre les recherches sur l'œil d'un spécialiste de biologie moléculaire et sa vie amoureuse, « I origins » de Mike Cahill, le jazz cruel et virtuose de Whiplash de Damien Chazelle.
