Royal, Dior s’installe dans une tente à l’intérieur de la Cour Carrée du Louvre. Décor très futuriste : chaises noires, sol immaculé avec led intégrés et lumière blanche à haute intensité. Raf Simons, le directeur artistique de la maison, mélange les époques « pour que le prêt-à-porter paraisse plus moderne, plus dynamique » : robes à la française du 18e siècle, combinaisons de pilotes, justaucorps masculins, shorts de skateurs.

DÉFILÉ PRÊT-À-PORTER PRINTEMPS-ÉTÉ 2015 Fashion Week Paris Dior
Chez Ann Demeulemeester, qui a récemment passé la main à Sébastien Meunier, son collaborateur de longue date, la cohérence est le premier commandement. En témoignent la fluidité de ses gilets noirs bi-matières et de ses chemisiers blancs, son denim court et ses vestes en soie. Toutefois le mélange des imprimés et des pastels, comme le perfecto en organza, laissait entrevoir un avenir plus ouvert : « C’est le Sacre du printemps et la célébration de la vie », s’exclamait Sébastien Meunier. « Les amazones sont déguisées en petits messieurs, qui plantent leurs champs et redonnent la vie. »

Ann Demeulemeester Défilé PRINTEMPS-ÉTÉ 2015 Fashion Week Paris
L’École des Beaux-Arts s’était mise à l’heure japonaise, en accueillant le designer japonais Kunihiko Morinaga. Sur le sol de la salle Malaquais, un carton blanc éclairé par quatre projecteurs. En ouverture du défilé, deux sylphides au visage de plastique, l’une en blanc, l’autre en noir, en font le tour. Elles sont suivies par un cortège tout en ombre et lumière, composé de silhouettes à manches ballons en Lurex crocheté, de blousons de cuir piqués de perles et de clous, de trench-coats à dentelles, de pardessus en jersey.

Kunihiko Morinaga Défilé PRINTEMPS-ÉTÉ 2015 Fashion Week Paris
C’est le flower power qui inspire Dries Van Noten. À la fin du défilé qui s’est tenu dans le Grand Palais, ses mannequins s’assoient lascivement sur un tapis vert aux airs de pelouse psychédélique, dans une scène très préraphaélite : « C’est l’histoire d’une fille qui aime les festivals : Stonehenge, Glastonbury et Burning Man. Elle aime la nature, elle ne suit pas les règles, elle porte les plus belles étoffes comme elle le veut », expliquait le couturier belge backstage.

Dries Van Noten Défilé PRINTEMPS-ÉTÉ 2015 Fashion Week Paris
Pour s’habiller Christophe Lemaire, il faut aimer les vêtements amples – mais toujours impeccablement taillés, cela va de soi. Jupe en demin japonais coupée nette sous le genou, pantalon cargo feu de plancher sous une vareuse en gabardine de coton, robe-manteau en popeline craquante. Sans doute l’un des défilés les plus solaires de la semaine.

Christophe Lemaire Défilé PRINTEMPS-ÉTÉ 2015 Fashion Week Paris